Un deuxième partie de nos travaux est orientée sur la question des ancrages cognitifs, psychologiques et sociaux de la signification. Les travaux de Bernard Teissier, sur la signification des concepts géométriques, et ceux de Pierre Livet sur la signification topologique des opérateurs logiques, et plus généralement, ceux du groupe LIGC attestent du renouveau de cette réflexion dans un champ qui va des mathématiques à l’ontologie. Nous nous intéressons plus particulièrement à la signification des langues naturelles et à la théorie de la communication. Il s’agit notamment d’élaborer un cadre conceptuel tenant compte de l’interactivité des agents, pour rendre compte de la signification des actes linguistiques.
La représentation s’organise autour de systèmes de symboles matériels, l’être humain ayant une tendance inconsciente à l’interprétation au moyen de symboles. Dans l’analyse des systèmes symboliques nous portons plus particulièrement notre attention sur le processus qui donne lieu à l’occurrence d’un symbole plutôt qu’au supposé contenu psychique ou à une prétendue référence externe censée lui donner son sens. Enfin, nous supposons que l’usage des systèmes symboliques structure l’esprit et que nous pouvons donc développer par ce moyen une étude dynamique et plastique de la construction de sens et de connaissance.
Du point de vue théorique, nous utilisons notamment des correspondances entre grilles conceptuelles en théorie de la démonstration, théorie de la signification, théorie de la connaissance et théorie des types. Ces grilles, qui sont en perpétuelle amélioration, ont pour objectif de permettre une compréhension et une mise en relation plus aisée des différents concepts. Nous prenons comme point de départ l’isomorphisme de Curry-Howard, qui définit la correspondance entre preuves et programmes. Cet isomorphisme a permis un enrichissement mutuel des disciplines concernées (logique, mathématiques, informatique), et le développement de nouveaux champs de recherche à partir des années 1960. La base du tableau est constituée à ce jour par l’équivalence suivante :
statique | preuves | programmes | actions cognitives | signes |
---|---|---|---|---|
dynamique | interactions entre preuves | communication entre programmes | constitution du sujet dynamique | sémiose fonctionnelle |
Nous avons là un espace opératoire, fondé autour de la notion d’interaction entre processus, dont il s’agit ensuite de tirer un maximum d’interprétations et de liaisons conceptuelles.
Résurgences développe depuis plus de 10 ans une démarche de recherche-action tant dans le sens d’une recherche au service de l’action, que d’une recherche intégrée à l’action. En développant aussi un modèle économique hybride, et un modèle organisationnel dynamique et adaptatif, basé sur l’entrepreunariat social, résurgences démontre qu’un modèle de recherche et d’action dans le secteur privé non-commercial est possible.
Résurgences est un “think-and-do-tank” de l’innovation sociale et des politiques publiques, qui met à profit les données ouvertes et les technologies numériques,
dans une dynamique (...)
Partenaire de plusieurs projets internationaux de recherche scientifique, en partenariat avec plusieurs universités et groupes de recherche, résurgences accueille des chercheurs permanents, des doctorants et des chercheurs associés dont les travaux portent principalement sur les interactions sociales, leur formalisation et leur représentation (interactions langagières, dynamiques cognitives, réseaux sociaux).
Acteur de l’innovation, Résurgences a créé son propre système expert afin de fournir un environnement de travail souple et adapté à des enjeux spécifiques de développement dans le champ du Big Data et de l’Open Data.
Le système permet de développer des outils de simulation à grande échelle, et des mesures analytiques pour évaluer l’impact de politiques publiques. En traitant des masses de données importantes, qu’elles soient sémantiques, économiques, géographiques, sociales, le système permet de se concentrer sur les dynamiques sociales plutôt que sur des portraits statistiques.
Les outils développés ont (...)